C'est une info que j'ai reçue d'un ami et j'ai tenu à vous la faire partager...
JC BEMBA
SOS pour les enfants en conflit avec la loi au CPRK !
Edho MUKENDI, Coordonnateur du CATSR - 31 juillet 2009
Le Comité d’Appui au Travail Social de Rue (CATSR) lance un cri d’alarme en faveur des enfants en conflit avec la loi au Pavillon des mineurs du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa (CPRK), à l’issue de la visite de ses responsables et partenaires, le 24 juillet 2009, dans cet établissement pénitentiaire.
Ce SOS fait suite à la sous-alimentation à laquelle sont exposés 114 détenus mineurs dont 113 garçons et 1 fille.
En effet, les enfants sont nourris deux fois par semaine (mardi et jeudi) grâce à une action du Bureau international catholique de l’enfance (BICE). Cet organisme leur fournit des gâteaux le mardi et des plats du riz le jeudi. Les autres jours, les enfants attendent que la manne tombe du Ciel, comme ils l’ont témoigné eux-mêmes à la délégation du CATSR & partenaires( IDAY/SUISSE,IDAY/RDC,CNV/BELGIQUE) conduite par M. Michel LUKOMBO, chef de Division représentant le Directeur de la protection judiciaire des enfants au Ministère de la Justice.
Un éducateur du BICE et des agents de la prison ont appuyé ces témoignages et surtout salué le fait que les membres de la délégation ont partagé et mangé des gâteaux avec les enfants, outre certains effets leur offerts (ballons de football, arrosoirs, habits, livres, cahiers...). Tous les témoignages sur la sous-alimentation des détenus mineurs étaient moins parlants que leur état de santé, précaire, pour la plupart.
Quant aux dossiers judicaires, ils semblent être au point mort. Certains enfants ont profité de l’ambiance de gaieté occasionnée par la visite du CATSR & partenaires pour poser le problème de leurs dossiers au juge du tribunal de paix de Kasa-Vubu (Assosa) de passage au Pavillon 10 pour une audience. Parmi les détenus, beaucoup ont confié à la délégation qu’ils ont passé plusieurs mois sans espoir de recouvrer la liberté. Bien d’autres affirment que les parents ne sont pas informés de leur incarcération.
Selon un agent de la prison, plusieurs griefs sont reprochés aux enfants, notamment le vol, les coups et blessures, le viol, le vagabondage, l’escroquerie… Il a, par ailleurs, épinglé le manque de loisirs, des réchauds et des ustensiles pour la cuisine parmi les difficultés. Souvent, des enfants se servent de morceaux de leurs vêtements pour allumer le feu et cuire de rares denrées que leur apportent certaines personnes de bonne volonté.
Très émus, les partenaires du CATSR, Mme Yannick ARLABOSSE-TITZ et M. Jean-Maurice MURET, venus de Suisse ainsi que M. Pierre MUANDA, formateur certifié en communication non violente et gestion positive des conflits, venu de Belgique, ont promis de faire des témoignages à l’étranger en vue d’un appui aux Etablissements de détention d’enfants à Kinshasa et en provinces ainsi qu’aux Etablissements de garde et d’éducation de l’Etat dont celui de Benseke Futi, sans équipements, que la même délégation a visité mardi 29 juillet.
Le CATSR appelle donc à la générosité de tous pour garantir la survie des enfants livrés à la faim au CPRK et s’engage à développer des actions d’accompagnement social et judiciaire en leur faveur.
Fait à Kinshasa, le 30 juillet 2009.